Agriculteurs à l’ombre des forêts du monde
Titre 1524_acf8ac-f3> |
Agriculteurs à l’ombre des forêts du monde 1524_c3c35a-08> |
Autrice 1524_9578f4-7c> |
Geneviève Micho 1524_bc76c5-47> |
Date de publication 1524_1157d9-75> |
2015 1524_d42a43-0f> |
Lien d’achat 1524_12f603-7f> | 1524_f1f51a-0d> |

Ethnobotaniste et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement, Geneviève Michon est spécialiste des relations des sociétés à la forêt. Au cours de ses séjours à l’étranger, elle s’est plus particulièrement intéressée à la façon dont les agriculteurs du monde intègrent l’arbre et la forêt à leurs cultures, et aux conflits qui opposent ces agriculteurs aux administrateurs des espaces forestiers.
Nous habitons aujourd’hui entre deux rives. Celle de la nature transformée par la technique, qui a éradiqué les forêts sauvages pour produire toujours plus et plus vite. En face, comme une image inversée, la rive de la nature “naturelle”, que nous nous évertuons à protéger avec un effort proportionnel à celui que nous déployons pour la transformer.
Contrairement à ce que l’on croit, ces deux rives ne s’opposent pas, mais relèvent du même mode de pensée. Notre propension à conserver n’est que le négatif de notre avidité à produire et à consommer.
Les agriculteurs du monde nous montrent qu’il existe d’autres façons d’envisager le rapport entre production et conservation. Les combinaisons multiples entre leurs arbres, leurs champs et leurs forêts constituent un véritable patrimoine agroforestier, qui révèle d’autres formes de relation entre forêt et agriculture.
De l’agroforêt indonésienne à l’arganeraie marocaine ou à la châtaigneraie corse, apparaît en filigrane un modèle général, qu’on peut qualifier de “forêt domestique”. Il n’oppose pas le blé à l’arbre, la rentabilité à la diversité, la compétitivité au partage.
Penser une partie du monde à la lumière de ce lien étroit entre l’homme et la nature permettrait de sortir de l’obsession de la production pour prendre en compte la qualité de vie et la préservation de la diversité biologique et naturelle.
La forêt domestique nous invite aussi à repenser un développement qui n’essaierait plus d’imposer des modèles universels mais aiderait les sociétés qui le souhaitent à maintenir ou à reconstruire leurs systèmes selon leurs propres logiques.
Imprimé au Portugal
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour publier un commentaire.